Violence physique

Sommaire

La violence physique est l'utilisation de la force physique par un adversaire pour intimider une cible ou son réseau, empêcher une cible de poursuivre ses activités, ou contraindre une cible à révéler des informations.

Dans certains contextes, la violence physique peut inclure de la torture. Par exemple, en Russie et Biélorussie, plusieurs anarchistes ont été torturés ces dernières années après avoir été arrêtés par l'État. Les actes de tortures constatés dans ces pays incluent (cliquer pour afficher) : des tabassages, la suffocation avec un sac en plastique ou un oreiller, de l'eau versée dans le nez et la bouche, la suspension par les jambes ou par les mains, des décharges électriques, la torture avec un tournevis, forcer des personnes à faire des squats jusqu'à ce qu'elles s'écroulent, des violences sexuelles, et la privation de sommeil, de nourriture et d'eau.

Dans certains contextes, la violence physique peut inclure des assassinats.

Utilisée par les tactiques : Dissuasion, Incrimination

Mesures d'atténuation

NomDescription
Principe du need-to-know

Si toi, ou des membres de ton réseau, risquez d'être torturé·e·s par un adversaire, vous pouvez appliquer le principe du need-to-know pour que chaque personne connaisse le moins d'informations sensibles possible et donc ait le moins d'informations possible à fournir aux tortionnaires.

Voir « Under the Enemy's Blade: A Search for Anarchist Practices Against Torture » (Sous la lame de l'ennemi : À la recherche de pratiques anarchistes contre la torture) à propos de pratiques contre la torture.

Se préparer à la répression

Si toi, ou des membres de ton réseau, risquez d'être torturé·e·s par un adversaire, vous pouvez vous préparer à ce risque. Par exemple, vous pouvez :

  • Mettre en place des protocoles de communication qui permettent d'apprendre le plus rapidement possible lorsqu'une personne est arrêtée afin de prendre des mesures immédiates pour :
    • Protéger la personne arrêtée. Dans certains contextes où la torture se limite aux premières heures ou premiers jours de la détention, exercer de la pression sur l'adversaire aussi vite que possible après l'arrestation (par exemple en impliquant des avocats ou des journalistes) peut aider à arrêter la torture ou limiter la sévérité des actes de torture.
    • Protéger les personnes encore libres, au cas où la personne arrêtée « parle ». Cela va dépendre de ce que sait la personne arrêtée, et peut inclure abandonner des planques, interrompre des projets, entrer en clandestinité, etc.
  • Vous préparer psychologiquement à résister à la torture.

Voir « Under the Enemy's Blade: A Search for Anarchist Practices Against Torture » (Sous la lame de l'ennemi : À la recherche de pratiques anarchistes contre la torture) à propos de pratiques contre la torture.

Utilisation dans des opérations répressives

NomDescription
Opération contre Ruslan Siddiqi

Ruslan Siddiqi a été torturé pendant plusieurs jours après son arrestation.[1] Sous la torture, il a avoué avoir mené l'attaque à l'explosif contre le train et l'attaque contre l'aérodrome militaire.

La torture comprenait (cliquer pour afficher) : des tabassages et des décharges électriques.
Partisans anarchistes biélorusses

Les personnes ont été torturées dans les premiers jours de leur détention.[2]

Répression du soulèvement de 2019 au Chili

Dans les rues et en garde-à-vue, les policiers et soldats ont blessé, agressé sexuellement, violé, torturé et tué de nombreuses manifestant·e·s, vraisemblablement dans une volonté stratégique de dissuader les manifestant·e·s de participer au soulèvement.[3]

Network

La plupart des accusé·e·s ont été torturé·e·s par le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB) au début de leurs détentions pour obtenir des déclarations (souvent falsifiées) qui pourraient ensuite être utilisées pour les incriminer et les condamner.[4] La plupart des accusé·e·s qui ont été torturé·e·s ont plus tard renié leurs déclarations et dénoncé publiquement la torture qui leur a été infligée.

Les trois de Varsovie

Les personnes ont été torturées pendant leur arrestation et les premières heures de leur détention.[5]

Renata

Pendant une perquisition, une des personnes arrêté·e·s a été forcée de se mettre à genoux par un policier qui a pointé un pistolet contre sa tempe.[6]